Izia – Izia (2009)

Publié le 20 juillet 2009 par Tireub

1 - Back In Town - 4:07
2 - Lola - 3:08
3 - The Train - 2:51
4 - Hey Bitch - 3:44
5 - Le Me Alone - 3:51
6 - Blind - 3:42
7 - Burning - 3:58
8 - Lif Is Going Down - 4:34
9 - The Light - 3:47
10 - Take Me Back - 3:22

11 - Disco Ball - 4:41

12 - Sugar Cane - 3:43

Dans la famille Higelin, je voudrais la fille! Et oui, non content d'être un des poètes et chanteurs contemporains les plus prolifiques, timbrés, géniaux, insoutenablement jeune pour son âge (bien qu'un peu nul au squash), le grand Jacques Higelin a eu la bonne idée de faire deux rejetons musicos. Le premier, connu sous le nom d'Arthur H., je ne le connais pas très bien, il faudrait peut être que je m'y intéresse un peu. Il me semble qu'il fait lui aussi des chansons a texte assez déjantées, je ne me risquerai pas plus loin, je ne le connais pas du tout. La seconde, et c'est d'elle qu'il est question ici, se prénomme Izia, a 19 ans a une voix gigantesque, et a eu la bonne idée de vouloir faire du rock n' roll, du vrai! La première fois que je l'ai vue c'était justement lors d'un concert de Jacques, au Bataclan, le 18 octobre 2007. Il se trouve que le 18 octobre est l'anniversaire de ce monsieur, et donc, non content de nous servir un des shows dantesques dont il a le secret, des invités sont venus l'accompagner pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Izia et Arthur sont venus chanter avec lui notamment sur Tête en L'Air (voir vidéo). Izia nous a gratifie d'une de ses chansons persos avec on guitariste. Et je dois dire que l'impression a été forte. Elle dégageait une telle puissance de voix à seulement 18 ans, dans un registre soul qui donnait la chair de poule. En plus de ça, elle a le double mérite d'être jolie et sympathique, au point de descendre dans la fosse discuter avec les gens après le concert, un très bon moment. Depuis ce temps, j'avais un peu oublié, et voilà que je tombe sur cet album éponyme, qui m'a mis une telle claque que je ne peux m'empêcher de vous le faire découvrir.

L’album s’ouvre sur quelques notes de guitare puis sur un cri qui annonce la couleur de se qui va suivre. En effet, cette voix puissante va être le fil conducteur de tout ce qui va suivre. La première chanson offre donc une partie guitare dans la pure tradition des descendants de Led Zep (et oui, déjà une grosse comparaison, mais on ne peut s’empêcher d’y penser lorsque l’on écoute un peu la guitare), portant la voix de la demoiselle. Cette voix justement, puissante, rageuse et poussée à l’extrême offre un rendu auquel peu de chanteuses peuvent prétendre. On poursuit dans le même style avec les trois chansons suivantes. Du rock efficace et jouissif. Rien à redire, si ce n’est qu’Izia a un potentiel énorme. On sent très bien qu’elle n’est pas encore au maximum de ses capacités, mais que ca viendra avec l’âge. L’âge qui pourra peut être amener aussi un peu plus de maturité dans les textes. Il faut dire que Hey Bitch, on a déjà vu plus fin comme textes de chanson. Mais à part ces petits bémols, c’est tellement agréable, du bon vieux rock comme au bon vieux temps. Alors oui, on peut reprocher ce dernier point, on est dans du connu, pas de grosses nouveautés, mais ils ont cependant une identité propre dans leurs compositions, et amènent une touche intéressante lorsqu’ils élargissent un peu leur registre. Let Me Alone présente toute l’intensité possible, ce rock seventies des familles avec une légère touche de punk amenée par la voix a la limite de la rupture. Blind présente un super riff funky des les premières notes et montre qu’ils arrivent aussi à varier dans leur style. Je ne peux pas m’arrêter pour décrire toutes les chansons une par une car cela n’a que peu d’intérêt ici. L’album dans son ensemble est de grande qualité et grade une même ligne tout du long. Je ne dis pas que les chansons n’ont pas d’intérêt prises séparément, mais que l’ensemble est d’une telle puissance qu’il serait dommage de le réduire a quelques chansons.

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Alors oui, la comparaison est facile, et bien que je n’aime pas mettre les gens dans des cases et cataloguer, on ne peut s’empêcher d’approuver le « croisement de Led Zeppelin avec Janis Joplin ». La comparaison est énorme, on s’attaque la a des grands du rock, mais elle n’est pas exagérée. Attendons de voir la suite avant de nous prononcer, mais le potentiel est énorme. D’ailleurs, cela n’a pas échappé à monsieur Iggy Pop dont Izia a fait la première partie lors d’un concert des Stooges. A 18 ans on a vu pire ! Attendons la suite donc, mais la combinaison de cette voix avec des musiciens de talent ne peut donner que du bon.

Au final, je recommande donc l’écoute sans plus attendre de cette galette, qui vous remet les idées en place, idéale pour se frayer un chemin dans la foule (pensée pour ceux qui prennent le métro tous les jours), ou tout simplement pour entendre de la bonne musique.

A écouter en priorité : Blind, Lola et Life Is Going Down